Après avoir passé un très bon moment à Merzouga, il n’était pas question de refaire tout ce chemin pour revenir à Marrakech, alors j’ai décidé de continuer mon chemin pour visiter de nouveaux recoins. Cette fois, j’ai choisi de passer du désert marocain vers le moyen atlas, exactement à Meknès, l’une des quatre villes impériales du Maroc. Après 6 heures de route, j’étais enfin arrivée à la ville.
Meknès, une histoire et une culture
Qui dit ville impériale, dit forcément histoire ancienne. D’ailleurs, la ville fut construite au sixième siècle, puis plusieurs dynasties s’y succédèrent jusqu’à l’arrivée de Moulay Ismail. Pourquoi parler de lui ? Etant donné qu’il est une figure emblématique, dont la ville est très fière, il est nécessaire de l’évoquer. D’ailleurs, il a pu faire de Meknès la capitale du Maroc et l’a rendue même la plus grande force en Afrique lors de son règne au 17ème siècle. Ce grand monsieur a laissé une très belle ville et un bel héritage.
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Si vous prévoyez de partir à la découverte de la ville, faites-le un vendredi. L’entrée est gratuite dans la plupart des musées, expositions et monuments historiques. Une journée est suffisante pour retomber dans l’histoire de cette ville.
Pour commencer, il n’y a rien de mieux que de s’arrêter devant la majestueuse porte Bab Mansour. Elle abrite aujourd’hui des expositions régulières d’artistes contemporains, mais son architecture est imposante. Celle-ci donne sur la place El-Hdim. Cette dernière rappelle beaucoup l’ambiance à Marrakech, mais en plus petit format. Des jeux, des animations, de la restauration, des souks, il y en a de tout. Il est préférable de s’y rendre l’après-midi pour bénéficier d’un amusement assuré.
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Donc, de l’autre côté de cette porte, j’ai pu découvrir deux endroits magnifiques, le mausolée de Moulay Ismail et la prison Qara. Le premier, c’est là où le grand seigneur est enterré. Il est toujours intéressant de voir l’architecture des temps anciens. Par contre, pour le deuxième, je n’ai pas pu y accéder, il est interdit aux visiteurs. On dit que c’est un labyrinthe souterrain où il est facile de s’y perdre, on y plaçait tout type de prisonniers.
Ensuite, il faudra marcher tout au long des remparts qui s’étendent sur 40 km. Ils sont certainement les édifices les plus marquants dès l’arrivée à l’ancienne médina. Elles sont constituées de plusieurs étages permettant la protection de la ville. Elles sont aussi perforées par plusieurs portes tout autour.
Dès que vous serez proche du Bassin de l’Agdal, vous pourrez avoir accès à Hri-Souani ou encore les étables des chevaux du grand sultan. Il s’agit de bâtisses tellement grandes que mon imagination n’arrêtait pas de me jouer des tours. Je pensais aux réserves de nourritures, les jardins et les 120.000 chevaux que possédait le sultan et qui étaient tous réunis dans ces bâtiments.
Il y a d’autres édifices à voir dès que vous le pouvez dans les alentours, comme le pavillon des ambassadeurs ou encore Madrassa El-Bouananiya.
Volubilis, aux alentours de Meknès
A quelques kilomètres de Meknès, vous pouvez accéder au site archéologique de Volubilis. Il s’agit d’une ville antique berbère qui témoigne grandement de l’invasion romaine au Maroc. Pourtant, elle fut abandonnée à plusieurs reprises. Elle resta intacte jusqu’au 17ème siècle où elle subit un violent tremblement de terre qui détruisit ses bâtisses.
J’ai pu en tout cas, revisiter la culture romaine en plein centre du Maroc, via son architecture, ses mosaïques et ses ruines.